Vous vous êtes exprimé(e) avec l’ICE Sauvons les abeilles et les agriculteurs. Avec 1,2 million d’Européennes et d’Européens, nous avons fait passer un message important : arrêtez d’empoisonner notre environnement et de mettre notre santé en danger.
Nous voulons une agriculture qui soutient la biodiversité, et qui travaille avec la nature plutôt que de la combattre. L’ICE entrera bientôt dans la phase officielle. En parallèle, vous pouvez vous exprimer à d’autres niveaux pour renforcer son impact. Vous avez maintenant l’opportunité de donner votre opinion dans une consultation publique sur le nouveau règlement en matière de réduction des pesticides dans l’UE. Le Pesticide Action Network a élaboré un outil pour vous aider à y participer facilement.
Donnez votre opinion maintenant !
Pourquoi est-il urgent d’agir ?
L’agriculture est contrôlée par le lobby des produits chimiques et ses puissants alliés. Leurs profits reposent sur un modèle d’agriculture toxique, au coût élevé pour la société. Ils affirment que nous ne pouvons pas nourrir la planète sans l’empoisonner. Pourtant, des agriculteurs et des scientifiques de tous les pays nous prouvent le contraire. Une agriculture précise et intelligente peut réduire l’utilisation des pesticides de 80 %. La lutte intégrée emploie des méthodes agronomiques judicieuses pour prévenir les dégâts des ravageurs. Elle compte un large éventail de techniques et n’utilise les pesticides qu’en dernier recours.
Il s’agit d’une approche complètement différente du modèle agricole actuel dominant. Ce dernier repose sur l’extermination de toute vie, à l’exception de la plante cultivée pour être récoltée. Pourtant, ce modèle détruit la biodiversité et empoisonne notre environnement. Il pollue l’eau et réduit fortement la fertilité des sols. À long terme, il ne pourra pas continuer à produire notre alimentation, il s’agit d’une véritable impasse. Les agriculteurs adeptes de ce modèle industriel parlent de sécurité alimentaire, mais cela est impossible en l’absence de sols sains, d’eau propre et de biodiversité.
Pour nous détourner de cette agriculture destructrice, nous devons reprendre le contrôle des mains de l’industrie des produits chimiques. Les ressources existent, mais nous devons nous assurer que la recherche et l’argent public sont utilisés convenablement. La santé et la biodiversité se porteraient bien mieux si les subventions agricoles dans l’UE (1/3 du budget total !) étaient utilisées judicieusement, les pesticides les plus toxiques interdits, ceux moins toxiques correctement taxés, les pollueurs poursuivis… C’est une question de bon sens et de sagesse politique. Ensemble, nous pouvons provoquer le changement. Pour nous, nos enfants et les générations futures.
Sauvons les abeilles et les agriculteurs : où en est-on ?
À l’exception de l’Allemagne (587 000 signatures), tous les pays ont vérifié les signatures de l’ICE. Avec 89 % de contributions valides, nous sommes très optimistes. L’Allemagne a demandé un délai supplémentaire jusqu’au 8 septembre pour répondre à la Commission européenne. Une fois le résultat officiel reçu de l’Allemagne, nous livrerons les déclarations des 27 pays de l’UE à la Commission. Si le million est atteint, les organisateurs de l’ICE seront invités par la Commission dans un délai d’un mois. Puis, une audience sera organisée au Parlement dans un délai de 3 mois.
La période sera cruciale. L’UE a débuté les discussions sur un nouveau règlement en matière de pesticides. La proposition actuelle manque cruellement d’ambition : elle est pourtant déjà lourdement attaquée par l’industrie des produits chimiques et les tenants de l’agriculture industrielle. Bien des agriculteurs pensent encore que le modèle agricole basé sur les intrants chimiques est dans leur intérêt, mais ils doivent changer s’ils veulent donner à leurs enfants un futur dans l’agriculture. Aidons-les à se libérer du système duquel ils sont prisonniers.
Participez à la consultation européenne et faites-vous entendre à plusieurs niveaux !
Qui a dit que le glyphosate n’est pas cancérigène ?
Une bataille importante fait rage autour de l’herbicide le plus utilisé : le glyphosate. Ce produit est omniprésent dans l’environnement, on le retrouve même dans l’eau de pluie et dans nos urines. Ses effets sur la biodiversité, la vie des sols, la vie aquatique, la santé des abeilles et des humains sont dévastateurs. L’autorisation du glyphosate dans l’UE expirera en décembre 2022, mais ses fabricants veulent bien sûr continuer à faire des profits.
La question de savoir si le glyphosate est cancérigène est centrale. La loi européenne est claire : si le lien entre glyphosate et cancer est avéré, il ne doit pas être réautorisé. L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a réitéré sa conclusion : le glyphosate n’est pas cancérigène, contrairement à ce qu’affirme le Centre international de recherche sur le Cancer (CIRC). Une fois de plus, l’UE néglige les études indépendantes et ne s’appuie que sur les études fournies par l’industrie. Ne vous laissez pas duper : il ne s’agit pas d’une discussion scientifique, mais bel et bien de politique. Cela préfigure une possible réautorisation du glyphosate. Cette bataille s’intensifiera en 2023, et nous aurons besoin de votre aide. Affaire à suivre !
Soutenez les actions en justice pour interdire les pesticides les plus toxiques
En 2011, l’Europe a décidé de classifier un groupe de produits chimiques comme trop dangereux pour la santé et l’environnement, et donc, de stopper leur utilisation à terme. Des méthodes moins dangereuses devaient les remplacer. Une liste a été établie et depuis… rien n’a changé. Les 54 produits les plus toxiques sont toujours utilisés 11 ans plus tard. Pourquoi ? L’industrie des pesticides a réussi à convaincre les autorités qu’il n’y a pas d’alternative, et donc pas de substitution possible. Selon eux, si ces pesticides sont interdits, nous perdrons le contrôle face aux ravageurs et la production alimentaire en souffrira.
Les autorités ont donc cédé. Chaque année, les autorisations sont renouvelées et aucun de ces produits dangereux n’est interdit. À présent, le Pesticide Action Network a commencé à remettre ces décisions en cause devant la justice. Jusqu’à récemment, cela était impossible. Les règles furent changées en 2011 après plusieurs plaintes et les associations de défense de l’environnement ont maintenant accès aux tribunaux. Cliquez ici pour en savoir plus.
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Bien à vous,
Équipe ICE